Revalorisation de la gratification de stage en études supérieures

Une rémunération dès la première heure :

La gratification de stage est un problème, qu’en tant qu’étudiants en école commerce, nous rencontrons au cours des stages.

Dès la première année, ce problème est présent. En effet, en première année d'école de commerce, le stage obligatoire est d'une durée de 2 mois minimum, qui n’est donc pas obligatoirement gratifié. Seulement les entreprises sont encouragées à ne pas prendre de stagiaire au-delà d’une période de 2 mois en raison de l’obligation de les gratifier. 

Pour la suite de nos études, le problème se répète, car les stages sont cette fois-ci entre trois et six mois. Ce qui fait que la majorité des étudiants se retrouvent à réaliser un stage fractionné dans deux entreprises différentes ou parfois au sein de la même entreprise.

 Pour résoudre ce problème de rémunération, de nombreux étudiants se dirigent vers des contrats CDD qui représentent la même validité qu’un stage auprès de leur école. On peut donc se demander pourquoi les entreprises sont prêtes à rémunérer un étudiant en CDD au lieu d'un stagiaire, à travail égal.

Tout travail mérite salaire :

 Notre projet de loi vise donc à revaloriser la gratification des stagiaires et de l'installer dès le premier jour de travail, afin d'améliorer leur quotidien car aujourd’hui 26% de ces derniers vivent sous le seuil de pauvreté et d'autant plus dans la période d'inflation que nous traversons. Actuellement, la rémunération des stagiaires est de 15% du plafond horaire de la sécurité sociale soit 4,05€ de l’heure soit 623,70€ pour 35H par semaine, soit 7H par jour durant 22 jours. Notre souhait serait d'augmenter cette dernière en remplaçant la gratification par une rémunération égale à celle d’un étudiant en première année d'alternance, soit 53% du SMIC, ce qui représenterait un revenu minimum de 926,04€ en 2023. Ce salaire suivrait bien évidemment l'évolution du salaire minimum. Le stage deviendrait alors une véritable opportunité professionnelle et non plus une contrainte pour les étudiants.