PROPOSITION DE LOI - LA SANTÉ ÉTUDIANTE
Pétitions citoyennes
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Titre (Français)
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Description (Français)
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Sur 3 000 étudiants interrogés lors d’un sondage sur leur expérience à l’université, 68% d’entre eux affirment avoir été confrontés à des symptômes dépressifs et 36 % disent avoir eu des pensées suicidaires. Un chiffre alarmant et en forte augmentation depuis 2019. (Source France Info)
Une charge de travail accablante, une pression constante, un anonymat pesant, un manque d'accompagnement et de suivi quotidien sont autant de réalités auxquelles nos étudiants sont confrontés. Le tabou qui entoure la santé mentale rend souvent difficile l'expression de ces difficultés : "Moi, je vais mal mais je ne vais pas plus mal qu'un autre. C'est pour ça que j'ai pris du temps pour venir en parler". (Source : Un étudiant lors d’une interview pour France Info)
La crise sanitaire a ainsi mis en évidence d'importantes fragilités en matière de santé psychologique et du fait d'une offre de soins insuffisante : les services de santé universitaires n'ont pas suffisamment évolué parallèlement à l'augmentation continue du nombre d'étudiants au cours des dernières décennies.
En moyenne, les ratios peuvent être estimés à environ un psychologue pour 1 000 à 3 000 étudiants sur un campus universitaire français. Il est important de noter que ces chiffres peuvent évoluer et ne représentent pas nécessairement un standard fixe pour tous les établissements. Certains campus pourraient avoir des ressources plus ou moins abondantes en psychologues en fonction de leurs priorités et de leurs capacités financières.
Le problème restant, les études menées auprès des étudiants indiquent que ces psychologues ne répondent pas correctement à leur besoin et ne leur apportent pas forcément le soutien nécessaire, et la plupart des étudiants ignorent même la présence de psychologues sur leur campus.
La santé mentale des étudiants est fondamentale pour leur réussite académique et leur bien-être général. Pourtant, l'État semble sous-estimer ces souffrances.
Notre proposition de loi vise à :
- Services de soutien psychologiques améliorer.
- Intégrer une séance avec un psychologue obligatoire pour tous les étudiants. Cette séance de dépistage vise à évaluer les besoins individuels en matière de santé mentale et à déterminer si un suivi est nécessaire.
- Suite à cette évaluation, les étudiants nécessitant un accompagnement seront orientés vers des psychologues externes à l'université pour un suivi complet et adapté à leurs besoins spécifiques. Il est essentiel que les ressources de suivi soient accessibles en dehors du campus pour assurer un soutien professionnel et continu.
- Parallèlement, les psychologues resteront disponibles en dehors des séances de dépistage pour les étudiants ressentant le besoin de consulter. Cette accessibilité hors séance de dépistage permettra à tout étudiant se sentant en détresse de recevoir un soutien rapide et adapté.
2. Services de soutien psychologiques adaptés.
Les profils des psychologues impliqués dans ce programme seront diversifiés :
- Des étudiants de psychologie en fin de formation ou en stage de fin d’année, afin de bénéficier de l'avantage de la proximité d'âge. Cette proximité favorise un environnement où les étudiants peuvent se sentir plus à l'aise pour s'exprimer. Ces étudiants ont encore fraîchement en mémoire les difficultés des études et la charge mentale de travail, ce qui facilite le partage et la compréhension des défis actuels.
- Des anciens psychologues à la retraite désireux de partager leurs connaissances et d'apporter leur soutien à la jeunesse. Leur expérience et leur maturité peuvent offrir un espace de confiance pour les étudiants ayant besoin d'une approche plus paternelle ou maternelle.
- Pour garantir une ouverture optimale, ces profils seront féminins et masculins, offrant ainsi aux étudiants la possibilité de choisir le psychologue avec lequel ils se sentiront le plus en confiance pour s'exprimer.
3. Services de soutien psychologiques entre étudiant :
- En plus de ses fonctions habituelles, le psychologue aura pour mission de créer des connexions entre les étudiants, favorisant ainsi l'entraide en fonction des besoins individuels. Par exemple, un étudiant anxieux en première année quant à son avenir et au choix de son master pourra être mis en relation avec un étudiant en troisième année ayant déjà fait ce choix.
- Cette mise en relation entre pairs permettra aux étudiants de bénéficier de l'expérience et des conseils pratiques de ceux ayant déjà traversé des situations similaires. Cette approche favorisera un soutien plus concret et personnalisé, renforçant ainsi la solidarité et l'entraide au sein de la communauté étudiante.
Cette proposition vise à instaurer des séances de dépistage, à diversifier les profils de psychologues et à promouvoir un soutien entre pairs. C'est une démarche holistique pour garantir un environnement universitaire où chaque étudiant se sent soutenu, écouté et guidé.
Ensemble, nous avons le pouvoir de créer un changement significatif. La proposition de loi pour l'amélioration des services de soutien psychologique étudiant représente bien plus qu'une simple réforme. C'est une opportunité de redéfinir la manière dont nous soutenons nos étudiants car ils sont qui sont les futurs acteurs et bâtisseurs du monde de demain. En façonnant un avenir où la santé mentale est une priorité, nous investissons dans leur réussite et dans un monde professionnel plus équilibré.