Pour améliorer le traitement médiatique des enjeux écologiques !
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Pour améliorer le traitement médiatique des enjeux écologiques !
Les effets des crises écologiques sont désormais tangibles et, pour beaucoup, irréversibles. L’inertie des phénomènes écologiques est telle, que nous vivrons dans quelques années les conséquences ravageuses de nos modes de vie incompatibles avec les limites planétaires. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a de nouveau sonné l’alarme lors de son rapport de synthèse le 20 mars 2023, de manière encore plus criante que lors de la publication de ses précédents rapports.
Face à ces bascules importantes, les médias ne sont pas à la hauteur. Seulement 3,6 % des contenus médiatiques pendant la campagne électorale présidentielle de 2022 portaient sur les questions climatiques*. Selon le baromètre des Assises du journalisme de 2021, seuls 11% des Français déclarent se sentir « tout à fait » informés sur le changement climatique. Or, les médias traditionnels constituent le premier canal d’information environnementale des Français.
Le rapport du GIEC le rappelle : « les médias jouent un rôle crucial dans la formation des perceptions, de la compréhension et de la volonté du public à agir vis-à-vis du changement climatique ».
Cette carence d’information est donc à déplorer, et elle interpelle : le droit à l’information environnementale est inscrit au sein de la Charte de l’Environnement de 2005, à valeur constitutionnelle. Ce droit fondamental n’est pas satisfait aujourd’hui.
À cela s'ajoute un cadrage médiatique des enjeux écologiques encore cantonnés à des rubriques dédiées. Une organisation en silos qui contribue à isoler l'information environnementale et à ne la transmettre qu'à une portion réduite et déjà sensibilisée de la population. Par ailleurs, ce traitement va à l'encontre de la dimension systémique des enjeux écologiques, possédant des ramifications transversales dans diverses rubriques (économie, politique, société, agriculture, santé etc.).
Pour sécuriser notre avenir et celui des prochaines générations, les médias doivent faire plus de place à la crise écologique afin d’alimenter le débat public sur le sujet. Nous devons parler du climat et de la biodiversité. La situation environnementale devrait être sur toutes les lèvres. Dans ce contexte, des débats quotidiens devraient avoir lieu sur les différents plans d’action, la place des technologies et celle de la sobriété, nos stratégies d’adaptation, le rôle de la puissance publique, des entreprises et des individus, l’accompagnement social, la solidarité vis-à-vis des pays les plus impactés. Il y a tant à dire, tant à faire. Il y a surtout urgence : la fenêtre d’opportunité pour agir est brève. Bientôt, il sera trop tard, même pour s’adapter.
Sans cette exigence d’information environnemental, ces enjeux resteront toujours secondaires face à une actualité dense axée sur l’immédiateté. Le malheur de la catastrophe écologique réside bien dans son échelle de temps, en déconnexion avec un monde dicté par l’instantanéité.
Alors que le temps presse, après des décennies d’alertes, prenons enfin, tous ensemble, la mesure de l’urgence. Journalistes, informez-nous sans cesse. Responsables politiques, accompagnez-nous sans tarder vers un horizon vivable et désirable. Prescripteurs, scientifiques, artistes, influenceurs, personnalités publiques : faisons, enfin, du climat et de la biodiversité la priorité.
Soutenez le plaidoyer de l'association en signant cette pétition !
*Lacroux Margaux et Clair Alice, Présidentielle: le climat n’a occupé que 3,6% du temps médiatique ces deux derniers mois, Libération, 8 avril 2022
Site internet de l'association : https://www.quotaclimat.org/
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