Etude européenne sur la prédation des chats domestiques
Pétitions citoyennes
Etude européenne sur la prédation des chats domestiques
À l’attention de la Commission européenne
Rue de la Loi 2000
B-1049 Bruxelles
Belgique
Objet : Demande d’étude scientifique et de mesures politiques sur l’impact des chats domestiques sur la biodiversité européenne
Madame la Commissaire, Monsieur le Commissaire,
Je vous adresse cette lettre en tant que citoyen engagé en faveur de la biodiversité, profondément préoccupé par le rôle croissant des chats domestiques dans la perturbation des écosystèmes européens.
En dépit des politiques de stérilisation et des efforts associatifs, la population féline domestique en Europe ne cesse de croître, dépassant aujourd’hui les 100 millions d’individus. Cette augmentation est favorisée par plusieurs facteurs peu régulés : soins vétérinaires qui prolongent leur espérance de vie, adoptions facilitées (voire gratuites) par les associations, image culturelle très positive du chat, et absence de suivi de leurs effets écologiques. Dans certains foyers, on observe jusqu’à dix chats, ce qui génère localement une pression intense sur la petite faune sauvage.
Les chats, qu’ils soient domestiques ou errants, sont des prédateurs actifs jour et nuit. Ils chassent oiseaux, petits mammifères, reptiles, amphibiens et insectes — y compris dans des jardins, des parcs urbains, des lisières forestières et des zones protégées. Leur impact est aujourd’hui comparable à celui d’espèces invasives.
À ce jour, aucune étude scientifique paneuropéenne d’envergure n’a permis de quantifier rigoureusement l’effet de la prédation féline sur la biodiversité, en particulier sur des espèces fragiles comme l’écureuil roux (Sciurus vulgaris). L’enquête menée actuellement en France par la SFEPM ne prend d’ailleurs pas en compte cet impact, faute de moyens techniques, financiers et d’une méthodologie adaptée. Une étude rigoureuse nécessiterait l’observation par caméras, dans des lieux et régions riches en biodiversité.
Des associations telles que la LPO, la Fondation pour la Nature et l’Homme, la SFEPM et SOS Écureuil Provence se mobilisent pour alerter le public. Malheureusement, leurs efforts sont aujourd’hui limités par l’absence d’études scientifiques de référence et par les actions contradictoires de nombreuses associations de protection animale, qui favorisent la prolifération des chats sous couvert de stérilisation.
Les mesures actuelles, bien qu’orientées vers le bien-être animal, contribuent paradoxalement à cette croissance :
Les campagnes de stérilisation sont confiées à des associations qui sauvent et replacent tous les chats capturés, sans suivi de leur impact sur la faune.
Les soins vétérinaires et une alimentation de qualité prolongent considérablement leur durée de vie, maintenant un haut niveau de prédation.
L’adoption de chats est facilitée, voire encouragée, notamment par la gratuité proposée par les associations.
À l’inverse, les petits chiens, particulièrement ceux adoptés par des personnes seules ou âgées, ont un impact quasi nul sur la biodiversité. Leur adoption reste cependant plus coûteuse, ce qui en limite l’accès. Une politique d’incitation financière pourrait corriger cet écart.
Pour faire évoluer la situation, une étude scientifique sérieuse et rapide (sur un an maximum) est indispensable. Le chat est devenu le prédateur principal de l’écureuil roux dans certaines régions comme Lambesc et plus largement en Provence, où sa durée de vie moyenne chute, selon nos observations, à moins de deux ans.
Face à cela, je recommande les actions suivantes :
1. Lancer une étude scientifique européenne d’ampleur, fondée sur le suivi de centaines de chats dans des zones riches en biodiversité, pour estimer rigoureusement leur impact (espèces touchées, zones à risque, volume de prédation).
2. Mettre en œuvre des politiques fortes : limitation du nombre de chats par foyer, déclaration obligatoire, interdiction des relâchers de chats stérilisés dans la nature.
3. Mettre en place des incitations financières ciblées pour favoriser l’adoption d’animaux moins nuisibles, comme les petits chiens, notamment par des personnes isolées ou à faibles revenus (femmes divorcées, retraitées, personnes âgées).
4. Lancer une campagne de sensibilisation à l’échelle de l’Union pour faire évoluer l’image du chat domestique et mieux informer les citoyens sur son impact écologique réel.
L’heure est venue pour l’Union européenne de prendre des décisions courageuses afin de limiter la prédation des chats domestiques, orienter les comportements d’adoption, et préserver activement la biodiversité locale. Il ne s’agit pas de remettre en cause la place des animaux de compagnie, mais de concevoir une cohabitation équilibrée entre humains, animaux domestiques et nature sauvage.
Je vous remercie sincèrement pour votre attention et reste à votre disposition pour tout complément ou échange.
Veuillez recevoir, Madame la Commissaire, Monsieur le Commissaire, l’expression de mes salutations les plus respectueuses.
Laurent Cattaneo
sos.ecureruil.provence@gmail.com
20, place des Poilus — 13410 Lambesc — France
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